D'une simple étoffe, un des sens s'évapore,
Un fin tissu d'un opaque des plus troublant
Quelques minutes, puis de nombreux claquements
De hauts talons ? Pour mystère mon passeport.
L'intrigue grandit quand ces échos familiers
Résonnent au plus près de mon ouïe en alerte,
Le silence succède à ces vagues disertes,
Quand mes mains sont guidées vers de soyeux deniers.
Sous chacun de mes doigts, surpris mais curieux,
Crissent les voiles de nylon à l'unisson
Aux caresses aveugles, répond un frisson,
Quand elles s'immiscent en terrain précieux.
Sous mes doigts ravis, de multiples impressions,
Chaque revers comme futile barrière,
Vers ce velours qui, au devant puis au derrière,
Expose l'énoncé de futures missions.
Bien loin d'entraver cette avancée interdite,
Au désir dénudé succède la tension
Relative des jarretelles en action,
Invitant à rêver d'envolées inédites.
De toute exaltation, on ne choisit la fin :
Les offrandes charnelles sous mes doigts, s'échappent,
Quelques doux crissements puis de nouveau qui frappent,
Les talons imaginés d'aveugles dessins.
Pas un murmure ne perturbe mon attente,
Tout perdu dans l'énigme du nombre invité,
Je retrouve, sans entrave ni cécité
La vision la plus belle, la plus importante.