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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 20:00
Quatuor complice - L'apparition de la sensualité

Elle naît discrète, feignant la fantaisie,
Quand si peu affiche mais tellement s'exprime,
De simples coutures pour indices saisis
Au vol espiègle d'un regard brillant de rimes.

 

Elle se décline en plusieurs géométries,
Aussi bien rectangulaire ou pyramidale,
Ci-bas prolongeant les talons en symétrie,
Vers des cimes crissantes, tactiles dédales ?

 

Si d'heureuses circonstances la multiplient,
Pour le plaisir intense d'une habile capture,
Seuls quelques détails feraient le moindre pli.

 

En pleine lecture, sur ou entre les lignes,
Se devinent, après séduisante filature,
Les revers où la Sensualité fait signe.

 

Quatuor complice - L'apparition de la sensualité
Quatuor complice - L'apparition de la sensualité
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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 20:00
Quatuor complice - L'accroche du regard

Au beau milieu de ce tableau immaculé
Apparaissent une à une deux silhouettes,
Courbes où le regard ne peut plus reculer,
Épris de volupté à chaque pirouette.

 

Dans sa folle danse de trésor à merveille,
Il s'arrête ci et là, au cœur d'un visage,
Dans le cou se faufile, un frisson réveille,
Vers l'alcôve de dentelles qu'il envisage.

 

Il butine entre décolletés aguicheurs,
Puis chemine au gré des étoffes épousantes,
Surprenant même quelques reliefs prometteurs.

 

Descendu au plus bas de ce précieux chemin,
Adossée en finesse aux jambes attisantes,
Il rencontre celle-là, qui lui tend la main.

 

Quatuor complice - L'accroche du regard
Quatuor complice - L'accroche du regard
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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 20:45

Comme préambule à quelques vers à venir...

 

Quatuor complice - Préambule
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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 13:21

D'une simple étoffe, un des sens s'évapore,
Un fin tissu d'un opaque des plus troublant
Quelques minutes, puis de nombreux claquements
De hauts talons ? Pour mystère mon passeport.

 

L'intrigue grandit quand ces échos familiers
Résonnent au plus près de mon ouïe en alerte,
Le silence succède à ces vagues disertes,
Quand mes mains sont guidées vers de soyeux deniers.

 

Sous chacun de mes doigts, surpris mais curieux,
Crissent les voiles de nylon à l'unisson
Aux caresses aveugles, répond un frisson,
Quand elles s'immiscent en terrain précieux.

 

Sous mes doigts ravis, de multiples impressions,
Chaque revers comme futile barrière,
Vers ce velours qui, au devant puis au derrière,
Expose l'énoncé de futures missions.

 

Bien loin d'entraver cette avancée interdite,
Au désir dénudé succède la tension
Relative des jarretelles en action,
Invitant à rêver d'envolées inédites.

 

De toute exaltation, on ne choisit la fin :
Les offrandes charnelles sous mes doigts, s'échappent,
Quelques doux crissements puis de nouveau qui frappent,
Les talons imaginés d'aveugles dessins.

 

Pas un murmure ne perturbe mon attente,
Tout perdu dans l'énigme du nombre invité,
Je retrouve, sans entrave ni cécité
La vision la plus belle, la plus importante.

 

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 18:00
Coutures d'un soir

Coutures obscures, dessinées pour un soir,

Peu avant que la nuit, sur les corps ne s'imprime,

S'apprêtent à livrer leur trajet tout de noir

Aux iris qui y broderont leurs quelques rimes.

 

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9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 18:00
Coutures d'un jour

Coutures discrètes, dessinées pour un jour,
Se font arabesques à chaque claquement
Des talons qui complètent ces soyeux atours,
Soulignant le galbe d'un précieux ornement.

 

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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 18:16
Dans ses pas...

Je marche dans ses pas, en tout point attentif,

Bercé par la balance de ses fières lignes,

Le regard embrasé, d'évidence captif,

Par ses jumelles qui, tour à tour, me font signe...

 

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30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 12:46

Et voici le deuxième texte que j'ai eu le plaisir de voir publié dans Piments & Muscade. Bonne lecture !

 

 

Rencontre en boîte

 

Cruelle histoire que la mienne. J'étais pourtant bien sagement assise, à l'étroit mais assise, quand ma courte vie bascula. D'abord quelques secousses, puis un éclair de lumière déchira ce ciel si sombre qui accompagnait mes jours comme mes nuits. L’éblouissante renaissance fit alors place à la rencontre qui me transforma, à tout jamais...

 

Je ne sus pourquoi, ce soir-ci, il me choisit,

Délaissant les autres pourtant apprêtées,

A peine caressée, je me vis emportée

Par son envie gourmande de goûter ma fantaisie.

 

Les pauvres. Comment fit-il son choix devant un tel éventail de douces et belles ? Nous étions différentes mais certainement toutes aussi délicieuses. Coquettes à la plastique parfaite, choisir l'une de nous fut certainement un supplice. Aussi goûtai-je mon plaisir, le sachant intense mais trop court, laissant mes comparses toutes à leur impatience. Je me sentis privilégié, l’élue.

 

Quand il me toucha du bout de ses doigts,

Mon cœur si enclin à s'offrir généreusement

Se mît à fondre voluptueusement,

Je fus à lui dès qu'il m'envisagea...

 

La chaleur de ses doigts. Comment oublier la force qui me saisit et me caressa au travers de mes habits rouge flamboyant ? Comment oublier la beauté de son sourire qui me dévisageait, mêlé d'envie et... d'indifférence... ? Une indifférence certainement due à ce qui occupait son autre main, de la concurrence avec une taille si fine et haut perchée...

 

Prisonnière de ses mains, jalouse, j'attendis,

Que sa bouche se libère du panache de bulles,

Qu'à l'érotisme d'un si séduisant préambule,

Succède enfin un succulent interdit.

 

À mesure que le nectar coulait au bord de ses lèvres, j’enrageais intérieurement à la fois qu’il ne m’accorde pas l’attention que je méritais et qu’il semble se délecter d’un breuvage pourtant si transparent et sans intérêt, obligé de buller ou, pire, se faire mousser pour attirer son regard.

 

D’une dernière gorgée, il mit fin à mon supplice,

Se débarrassa de cette flûte froide et sans relief,

Trop accaparante, j’en eus quelques griefs,

Nonchalamment, il la posa : adieu, maudit calice !

 

Je fus, certes impatiente, mais enfin récompensée. Toujours obsédée par ses mains sur mon corps, je m'offris à son audace comme à sa précision. Chacun de ses gestes me sembla si assuré que je m’imaginai alors comme la dernière conquête de son appétit assurément sans limite. Qu'importe après tout, je n'eus cure de ma soi-disant considération et m'offris sans retenue aucune.

 

Avec précaution, minutie, il me dévêtit,

D'abord ce nœud puis mes artifices,

Je lui offris alors la nudité de ma peau lisse,

De découvrir mes charmes savoureux, il ne s'en repentit.

 

Si vite. À peine le temps de la séduction entamé que me voici déjà nue devant ses yeux si rieurs qu'ils m'apparurent flatteurs. Il ne cacha pas son plaisir de me contempler offerte à sa gourmandise. Je me sentis onctueuse, prête à me laisser déguster par la tiédeur de sa bouche... Je me rendis compte que, nombre de fois, j’avais rêvé à un tel instant. Mon abandon fut prémédité.

 

Quand il me prit entre ses lèvres entrouvertes,

Encore humides et légèrement pétillantes,

Ma ganache coulant sur sa langue... Fière amante...

Je succombai, jouissante, découverte...

 

Troublante sensation. Sa bouche si chaude, sa langue si humide. À trop vouloir me laisser ainsi goûter, je franchis le point de non retour, sans volonté face à l'attention qu'il porta à me savourer. D’un simple coup de dent, il découvrit le secret pourtant si précieusement gardé de mes arômes intimes.

 

Croquante, craquante, mon mystère s’évanouit,

Je sentis ses papilles vibrer de plaisir,

Son cœur frémit-il de ce gourmet désir ?

Enfin, je m’en fus, moi vaincue, lui épanoui.

 

Il aurait pu en choisir une autre, toute aussi appétissante, nous étions quelques unes à rivaliser de plaisir gustatif, mais ce fut moi qui, en quelques unes de ses secondes, en quelques unes de mes heures, eus la chance de me laisser glisser sur la délicate pente de la gourmandise, pour lui offrir mes plus beaux cadeaux : ma virginité et une pincée d'endorphine.

 

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26 juillet 2015 7 26 /07 /juillet /2015 11:54

Piments & Muscade, le fanzine de l'Armoire aux épices, n'étant, malheureusement, plus, je vous propose, comme modeste lecture estivale, les deux textes que j'ai eu la chance de voir figurer au sommaire de deux numéros. Bonnes lectures et bon été !

 

 

Au cœur de la forêt

On raconte encore, qu'il y a fort longtemps,

En Pays Rennais, dans la forêt de Liffré,

Une cabane ayant vu fleurir maints printemps,

Abritait tant de mystères à déchiffrer,

Que nul parmi tous les courageux du village

N'osa jamais s'approcher de ses protecteurs,

Des chênes au corps blanc sans écorce ni âge,

Effrayant, de leurs bras, curieux ou tourmenteurs.

 

De prime abord, on la crut vide, abandonnée,

Puis, très vite, une rumeur se répandit,

Une femme y vivrait, le cœur emprisonné,

Par un tel maléfice qu’on le dit maudit.

Interdisant à tout amour de l'habiter,

Le sortilège garderait prisonnière

L'hôtesse d’un cœur perdu pour l'éternité,

Le changeant chaque jour un peu plus en pierre.

 

Cependant, personne ne vit la dite femme,

Tour à tour traitée de spectre ou sorcière,

Pas même n'aperçut la lueur d’une flamme

Filtrant au travers de tant d’années de poussières,   

Des rares vitres que les chênes côtoyaient,

Que jamais un villageois ne vint affronter,

Par crainte d'un inconnu qui trop effrayait,

Par peur d'y découvrir un mensonge éhonté.

 

Mais un beau jour, on vit arriver au village,

Un homme aux traits charmants, sans doute un voyageur,

Qui se déclarait tout simplement de passage,

Beaucoup se méfièrent de ce beau parleur.

Plus encore lorsqu'il prétendit haut et fort,

Qu'il irait au fond du bois, le matin suivant,

Y constater, sans nulle escorte ni renfort,

L'absence de tout esprit, même malfaisant.

 

Il prit la route aux aurores, le lendemain,

Bien des curieux le regardèrent s'enfoncer

Dans les ombrages accompagnant le chemin,

Dont certains jurèrent qu'ils les virent froncer.

Lorsqu'enfin, parmi les arbres, il disparut

Un très violent orage éclata tout proche,

Et très vite abattit son courroux dans les rues,

Les zébrant d'éclairs tels de funestes reproches.

 

Sans nouvelles de lui durant quatre journées,

Une expédition de quelques intrépides,

Quitta le village espérant y retourner,

En direction des bois, réputés perfides.

Lorsqu'ils disparurent dans la végétation,

Aucun arbre ne montra signe de colère,

Quant à ces innombrables interrogations,

En chemin, une à une elles s'étiolèrent.

 

Arrivant sur les lieux de tous leurs fantasmes,

Ils virent un paysage bien surprenant,

Les chênes, autrefois du blanc d’un ectoplasme,

Se consumaient, leur corps noirci, agonisant.

Seule la cabane se dressait en obstacle,

Ils décidèrent, courageux, d'y pénétrer,

S'offrit à eux, alors, un curieux spectacle,

Un mystère de plus qui les maintint prostrés.

 

Pas âme qui vive dans la pièce ombragée,

Seul un lit, défait, pour mobilier principal,

Un bureau où un cahier gisait, naufragé,

Sa couverture rongée par le temps, fatal.

Mu par un élan d’extrême curiosité,

L'un des intrus ouvrit l'ouvrage poussiéreux,

Il en sortit une belle plume usitée,

Et un texte qu'il lut tout haut, d’un ton sérieux.

 

"Depuis si longtemps, j'attendais suppliante

Et voici qu'ils m'envoyèrent ce messager,

Au corps bien charpenté, aux mains si puissantes,

D'une habile douceur qu'il me fit partager.

Lorsque ses mains, sur mes lèvres, se déposèrent,

Mon cœur accéléra, devint enfin vivant,

Quand, plus fougueuses, elles me déshabillèrent,

Mon cœur s'emballa, s'ouvrit à lui plus avant.

Le beau messager laissa, peu à peu, la place

Au plus doux des amants, adroit, attentionné,

Mêlant des caresses en timide préface

Au son de mes gémissements passionnés. 

Il me découvrit, sur mes courbes s'attarda,

Les flattant avec ses talents d'équilibriste,

Par sa langue, son sexe, le bout de ses doigts,

Brûla tous mes sens, en suivit l'intime piste.

Quand, au petit matin, nous nous réveillâmes,

Je sus que brillait dans son regard cette clé

Qui ouvrirait mon cœur, libèrerait mon âme,

Ainsi finit ma nuit de jouissance endiablée."

 

Le récit ne comportait la moindre rature,

Mais les mots tremblants en trahissaient l'émotion,

Comme cette larme séchée en signature

Dont nul ne mesura la signification.

L'expédition s'en revint de son échappée,

Narrant ses découvertes, preuves à l'appui,

Le mystère s'éclaircit, noirceurs dissipées,

Oubliant même la cabane dans la nuit.

 

On contera toujours qu'il y a fort longtemps,

En Pays Rennais, dans la forêt de Liffré,

On ne retrouva, pour tout soupçon des amants,

Qu'un cahier, une plume et quelques draps froissés.

 

 

 

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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 16:44

Un peu de soie et de satin,
Quelques dentelles en asymétrie,
Un peu de si, tant d'incertain,
Que ferait-elle comme cachoteries ?

 

Qu'elle s'envole, qu'elle virevolte,
Au gré du souffle qui ne l'emporte,
Sur ma muse aux cent mille volts,
Elle joue au chat que souris sorte.

 

Parfois légère, cent fois mutine,
Innocente aguicheuse de mes iris,
Jamais vulgaire sous si belle mine,
Me tourmente, assumée tentatrice.

 

Qu'elle s'envole, qu'elle virevolte,
Au gré du souffle qui ne l'emporte,
Sur ma muse aux cent mille volts,
Elle joue au chat que souris sorte.

 

S'élevant aux cieux ou fière à terre,
Livrant monts et merveilleux paysages,
Venus au cœur, étoffes complémentaires,
Là, rougit d'audace un pétillant visage.

 
Qu'elle s'envole, qu'elle virevolte,
Au gré du souffle qui ne l'emporte,
Sur ma muse aux cent mille volts,
Elle joue au chat que souris sorte.

 

Presque oubliée, tellement présente,
Attendant la prochaine occasion,
Au souvenir comme "séduisante"
Ajoutera les synonymes à d'autres floraisons.

 

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