L'enténèbrement
Un millier de fleurs noires sous un ciel funeste,
Aux pétales s'abattant sur de tristes ruines,
Hissant un voile opaque pour voûte celeste,
Que se meure l'espoir, noyé de sombre bruine.
Tout autour le chaos installe sa matrice,
Pour enfin diffuser son souffle irrespirable,
Et les mains enchainées, en ultime supplice,
Mon coeur se désole devant l'inéluctable.
Partout se déversent trop de flots d'inconscience,
Se flétrit la terre par tant d'insouciance,
Mes yeux rougis saignent d'interminable peine.
Point de fuite à ce sort, ces douleurs oppressantes
Répandent tous les maux de ma lente descente,
Le poison qui glace et enténèbre mes veines.