La marée accompagne sa lente montée
De soupçons d'écume telle plate avalanche,
Sous la caresse du vent, son souffle effronté,
L'océan pleure de nombreuses larmes blanches.
Timide mouvement, pourtant imperceptible,
Il recouvre peu à peu le goëmon séché,
Enveloppant par saccades irrésistibles
Le sable encore humide et patiemment lissé.
Quelques heures passent puis voici la descente,
Sans la moindre brise pour tenter l'impossible,
Retenir un peu plus ces ondes dérivantes,
Et maintenir à flot les cormors impassibles.
En profond silence, l'océan se retire,
Découvrant à nouveau, qui sait, bien des trésors ?
Attribuant ces quelques heures de soupir,
Un répit mérité à l'estran qui s'endort.